Une marche pour réveiller les consciences et l’État

DSC_0255

C’est en violet, que 49 000 personnes,ont défilé samedi 23 novembre à Paris contre les violences sexuelles et sexistes. 

Le cortège parisien rassemblait samedi 23 novembre 49 000 personnes, selon les chiffres du cabinet indépendant Occurrence. Étaient présents : des syndicats, des associations, des partis politiques, des personnalités, des familles, des groupes d’étudiants, des parents avec leurs enfants… tous ont fait le déplacement pour répondre à l’appel du collectif Nous Toutes.

Aurore murat pour Choofmedia

Munis de pancartes et vêtus de tenues violettes, les participants sont partis à 15h de la Place de l’Opéra pour rejoindre la place de la Nation où attendaient, pour marquer le coup, quelques chanteurs en vogue. Une après-midi de protestation contre un gouvernement trop laxiste face à l’ampleur des dégâts.

136 féminicides depuis janvier 2019

Aurore murat pour Choofmedia

Marine, Laura, Marie-Alice…. 136 noms étaient inscrits sur des pancartes éparpillées dans la foule. Ces prénoms sont ceux des 136 femmes qui n’ont pas survécut aux coups de leurs conjoints depuis janvier 2019. Un bilan lourd et alarmant. Yasmine, 23 ans, et ses copines sont venues de banlieue parisienne. Les 4 amies ont voulu  soutenir une cause pour laquelle elles entendent beaucoup parler et qui les interpellent. « On a tous été, un jour dans notre vie, touché de près ou de loin« , souligne la jeune étudiante.

Une marche pour ne pas oublier

Julie a 17 ans. Malgré son jeune âge, elle défilait samedi accompagnée de quatre autres membres de sa famille. Quatre générations de femmes s’étaient réunies pour marcher ensemble contre les violences. Maquillée d’écritures violettes, on pouvait lire sur le visage de Julie « Pour nos sœurs ». « Une peinture de guerre », précise-t-elle. Sa grand-mère Mirelle, 75 ans, participe à la manifestation en signe d’espoir et de soutien à toute les victimes de violences. « Nous avons eu de la chance de tomber sur des hommes bien, mais aujourd’hui nous venons marcher pour soutenir celles qui sont tombées sur les mauvais. Il ne faut pas les oublier« , ajoute Nathalie, 49 ans, la mère de Julie. Une participation solidaire pour ses cinq femmes.

Aurore murat pour Choofmedia

Aurore murat pour Choofmedia

Aurore murat pour Choofmedia

10 Femen se sont jointes à la manifestation de samedi. C’est d’abord sur les marches de l’Opéra que les féministes ont enlevé leurs hauts. «Patriarcat à genoux»,«Domination masculin tremble» ou encore «Destruction du patriarcat programmée», répétaient-elles en se relayant. Puis elles se sont glissées dans le cortège en brandissant des pancartes et hurlant les mêmes slogans qu’alors.

DSC_0204
Les Fémen, Place de l’Opéra

Une jeune fille brandit une pancarte où est inscrit : « Plus de Polenta, moins de Polanski ». Des mots qui font échos à l’actualité puisque le film du réalisateur franco-polonais Roman Polanski, est sorti en salle mercredi 13 novembre et a été censuré suite aux dernières accusations de viol qui impliquerait le cinéaste.

 

DSC_0223

“Le 23/11 La rue est à nous toutes” peut-on lire depuis quelques semaines sur les trottoirs parisiens. Le collectif Nous Toutes s’exprime à travers des phrases chocs : “ PMA pour toutes”, “ Ras le viol ! “ “Mains aux fesses, 5 ans/75 000 euros” ou encore “ Le métro est aussi à nous toutes”. Une opération réalisée en nocturne par le collectif, dans le but de  mobiliser le plus grand nombre.

<< A lire aussi: 8 mars 2019: paroles de millenials 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *