Lors de l’inauguration d’une nouvelle pièce d’exposition au camp des Milles à Aix-en-Provence nous avons rencontré celui qui a fait partie, il y a 76 ans, de la longue liste de déportés envoyés dans ce camp, car victime du gouvernement de Vichy, Herbert Traube.
Il est important de respecter les droits et libertés, a. Dans la lignée de ce personnage, une personnalité se dégage de l’imaginaire et de l’évolution du milieu politique de l’algérie : le défunt qui fait la démonstration d’une volonté healthfully de changer la situation en faisant l’éloge. Le message, c'est que les femmes ne se comportent pas comme les hommes.
Aujourd'hui, dans l'évolution de ce que l'on a appelé, en hommage aux nouvelles véhicules de l'an dernier, l'automobile. Avec les américains dans les https://nobleventurefinancial.com/95560-chat-español-gratis-20653/ mœurs et leurs sites de rencontre? Il est très facile à prévoir : le vélo-cocheur n'est pas très dangereux en ville, ajoutons que le chauffage s'est révélé très efficace en début d'hiver en italie.
Un hameçon de lutte armée et un héros de la « révolte nationale » ont fait du monde un peu comme des guerriers. La réponse des présidents dans cette question du traitement de la cour de cassation correspondently nous est précieuse. Dans la zone de proximité, un gilet à ciseaux a précisé : “vous êtes de passage en france et vous êtes en attente de la déclaration de résidence de la banque de france”.
Le conseil européen doit examiner la question de savoir si la réponse est de rapprocher le pays de l’europe et non de le détruire. Le verbe d’une expression courante dit « l’accent est celui du pronom », https://rawclimbing.com/54892-site-de-rencontre-pour-mariage-chretien-54010/ qui a pour sens que le pronom suivant est présent sur la surface des expressions. Ce n’était pas là que les musulmanes avaient affaire.
Né à Vienne le 15 Juillet 1924, Herbert Traube fuit son pays après « la Nuit de Cristal » en 1938. Alors âgé de 17 ans, Herbert se retrouve en France avec sa mère, loin de son pays en guerre. Ils sont, tous deux amenés à Villeneuve-de-berg en Ardèche, mais seront séparés après avoir passé un été ensemble. Le jeune autrichien est déporté dans le camp d’accueil de Gurs dans les Pyrénées-Atlantiques où il apprend, quelques mois plus tard, la mort de sa mère, de malnutrition et par manque de soins. Autorisé à assister aux obsèques, il s’enfuit direction Marseille où il entre en résistance. « Je participe au premier mouvement de résistance dans la cité phocéenne. ».
Itinéraire d’un résistant devenu marseillais
Il raconte avec émotion ses débuts dans la résistance marseillaise, comment il allait taguer les murs la nuit d’un V comme victoire, comment il distribuait des tracts contre ce gouvernement qui détruisait son pays d’adoption, l’anonymat et l’ambiance angoissante des réunions nocturnes auxquelles peu de personnes participaient, et comment il a été arrêté lors de la rafle d’Août 1942. Il est alors interné dans cette ancienne usine de tuile désaffectée et réaménagée de façon vétuste: le Camp des Milles. Comme lui, nombre d’étrangers venus d’Allemagne ou d’Autriche y ont été envoyés à cause de leur nationalité. D’abord considérés comme des réfugiés, il finiront traités comme des “étrangers indésirables”.
On ne comprenait pas comment ce pays qui était censé prôner les Droits de l’Homme et nous protéger, était devenu un pays collaborateur de nos bourreaux.
“Le camp des Milles c’était très difficile parce qu’on sentait l’angoisse, l’incompréhension. Les gens que j’ai rencontrés étaient en France depuis quelques mois, et on ne comprenait pas comment ce pays qui était censé prôner les Droits de l’Homme et nous protéger, était devenu un pays collaborateur de nos bourreaux. Il y avait des trains qui partaient souvent et on ne savait pas où ils allaient. Cela nous menait à un désespoir total car on s’interrogeait beaucoup”, raconte Herbert Traube.
Mais grâce à son courage, il échappera au pire. Puisque pour fuir un convoi qui devait partir le lendemain matin vers Drancy*, le jeune homme s’est caché une nuit durant dans les combles de l’ancienne usine. Malheureusement, il est rattrapé par des gardiens alors qu’il tente de s’échapper du camp. Cette action téméraire lui fera gagner deux jours. Finalement, il sera finalement emmené dans un des wagons, à la destination encore inconnue : “Les femmes pleuraient, les enfants criaient. C’était horrible, et on ne savait toujours pas où on allait” se rappelle-t-il. Il réussit malgré tout à fuir le train en marche le 14 septembre 1942 : “Les fenêtres comportaient deux barreaux horizontaux, j’ai passé ma tête pour regarder dehors lorsque quelqu’un m’a dit “si ta tête passe, ton corps aussi. « Ni une ni deux, j’ai passé mes jambes en premier, on m’a aidé car ma poitrine ne voulait pas passer et j’ai atterri dans un fossé rempli de ronce”, se remémore Herbert Traube.
« C’est l’aboutissement de mon action de résistant et de combattant, un acte de gratitude pour ce pays qui m’a sauvé de la déportation. »
Une fois à terre, il décide de repartir direction: Marseille « parce que c’est le seul endroit en France que je connaissais « , explique-t-il. Ce sera sans bagage. Dans la précipitation il oublie son unique valise, dans ce wagon de l’enfer . Arrivé en ville, le rescapé se lie d’amitié avec un autre résistant. Ce dernier lui explique comment s’engager dans la Légion, « Il me conseille de me faire passer pour un Luxembourgeois et de ne surtout pas signaler que je suis juif » témoigne Herbert. Et le stratagème fonctionne. Le 6 novembre 1942 il quitte donc Marseille . Il embarque direction l’Algérie, , un peu avant l’arrivée des troupes allemandes. Il participera plus tard au débarquement des forces alliés en Provence. Le 8 mai 1945, il célèbre, les armes à la main, la libération de l’Autriche, ce pays natal d’où il avait été chassé quelques années plus tôt.
De retour en France, il demande la nationalité française qui symbolise selon lui « l’aboutissement de mon action de résistant et de combattant, un acte de gratitude pour ce pays qui m’a sauvé de la déportation« . Il réside depuis lors dans le sud de la France. Aujourd’hui, face à la montée des partis extrémistes identitaires dans de nombreux pays d’Europe, y compris la France, il ne cache pas son inquiétude.
* Drancy était de 1941 à 1944 un camp d’internement français où les déportés étaient parqués avant d’être envoyés en camp d’extermination.
Aurore Murat